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Extrait d'un forum edf
Accepter la catastrophe nucléaire ?
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pk tant de polemiques De dj radioactivity 20/03/02
Messieurs les internautes, pk vs vs prenez la tete au sujet des
mefaits du nucleaire. sans le nucleaire nous ne pourrions ps discuter
via internet et faire avancer la technologie puisque seul le nucleaire
peut produire de grosses quantités d'energies. c'est vrai que le
rique nul n'existe ps comme ts toutes industries mais ds la vie
envisager le pire ne fait ps avancer les choses. le nucleaire nuit
moins a l'environnement a court terme. seul le pb des dechets n'est
ps résolu. A bon entendeur , restez courtois. mention speciale a
sortons du nucleaire
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Accepter la catastrophe et se taire ? De Gédéon
Il n'y a pas que le nucléaire pour produire des grandes quantités
d'énergie. On a le thermique aussi : fuel, gaz, charbon. Et les
risques ne sont pas les mêmes (soit-disant effet de serre d'un côté
contre catastrophe nucléaire tchernobylesque de l'autre). Il faudrait
un débat clair sur les nuisances et risques respectifs, et inviter les
citoyens à VOTER sur le sujet.
Remarquez bien que le problème de l'industrie nucléaire, ce ne sont
pas les déchets comme le prétendent les Verts, EDF, et tutti quanti,
mais bien le risque de catastrophe. Tous les observateurs attentifs
savent bien que la prochaine catastrophe est inéluctable, et personne
ne le nie chez les officiels du nucléaire. La seule question :
aura-t-elle lieu en France ?
Alors pourquoi la polémique ? Tout simplement parce qu'il parait
scandaleux de nous faire assumer des risques que nous sommes nombreux
à juger inacceptables, sans même nous demander notre avis.
Vous vous êtes sérieusement renseigné sur les conséquences d'une
catastrophe nucléaire et sur les conditions de vie après une
catastrophe ? (voir par exemple http://www.multimania.com/mat66/, ou
lire "La Supplication" pour avoir une idée de la tristesse infinie qui
nous attend dans le monde post-accidentel).
Savez-vous qu'après un accident nucléaire grave en France, on
continuerai à vivre sur des territoires plus contaminés que certains
territoires définitivement abandonnés autour de Tchernobyl ?
Courtoisement votre.
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Ne pas accepter mais débattre De Bernard 17/05/02
Il est vrai qu'une catastrophe nucléaire aurait des conséquences
terribles sur la vie des riverains. Il est aussi vrai que si nous
sommes victime d'un bouleversement écologique grave dû à l'effet de
serre, la vie sur terre ne sera pas meilleur. Si on réfléchit un peu,
d'un côté nous avons un risque certain dû à la polution et de l'autre,
un risque hypotétique dû à un accident potentiel. Pour ma part, je
pense que l'accident peut être évité si les industriels du nucléaire
respectent les normes de sécurité et de sûreté. La technologie
actuelle utilisée par EDF permet de se maintenir hors des conditions
accidentelles. Cela n'empêche pas d'envisager à terme, d'autre moyens
de production d'électricité.Par contre, remettre en service les
centrales au fuel, au charbon et développer le gaz relancerait
inéluctablement l'augmentation du taux de CO2 et entrainerait cette
fois de façon inévitable, une catastrophe écologique. Pour ma part, il
faut, dans un premier temps, continuer à renforcer la sûreté nucléaire
en attendant de trouver une autre solution et dans un deuxième temps,
continuer à lutter contre l'effet de serre. C'est pour moi la seule
façon de garantir un avenir confortable à nos descendants.
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Débattons... De Gédéon
Bernard, vous dites : "il faut, dans un premier temps, continuer à
renforcer la sûreté nucléaire en attendant de trouver une autre
solution et dans un deuxième temps, continuer à lutter contre l'effet
de serre." Mais vous êtes démasqué !! vous êtes un Vert infiltré chez
EDF !!!
Rassurez-vous je plaisante, mais cette thèse est celle que défend le
parti des Verts : on décide tout de suite d'arrêter dans, disons 20 ou
30 ans (éventuellement en moyenne, comme en Allemagne); pendant ce
temps là on cherche autre chose (éventuellement, comme en Allemagne,
les Autorités s'engagent à ne plus faire ch... l'exploitant avec le
respect et l'évolution des normes etc...); et surtout pas de recours
au thermique pour éviter l'effet de serre. Si dans 30 ans on a rien
trouvé d'autre, ben p'têt qu'on pourra continuer encore un peu de
nucléaire ...?
Vous dites être persuadé que l'accident peut être évité si les
industriels du nucléaire respectent les normes de sécurité et de
sûreté. Vous savez comme moi que ces normes sont violées en permanence
par ceux-là même qui les ont édictées. Le libéralisme ambiant
n'arrangeant rien. Mais surtout, ON NE PEUT EVITER QUE CE QUE L'ON A
PREVU. La prochaine catastrophe aussi sera imprévue.
Mais nous avons eu, sur ce forum, sufisamment d'échanges sur le sujet
pour savoir tous les 2 que cette catastrophe peut arriver, même en
admettant que tout soit fait pour l'éviter.
Nous savons également qu'un recours massif AUX INSTALLATIONS
THERMIQUES EXISTANT SUR LE TERRITOIRE permettrait de fermer très
rapidement 40 réacteurs sur les 60. Mais il faut se décider vite parce
qu'EDF s'empresse de démanteler ce parc classique (dans la plus grande
discrétion en prétextant le secret commercial) afin de rendre
inéluctable le recours au nucléaire.
Finalement, le seul argument qui vous reste en faveur du nucléaire,
c'est le faible taux d'émission de CO2 en fonctionnement des
installations. Et il est paradoxal de constater que ce sont les
catastrophes écologiques (lesquelles ?) dûes aux émissions excessives
de CO2 que vous présentez comme certaines (alors qu'elles sont
forcément élaborées à partir de modèles numériques plus ou moins
discutables) alors que vous présentez comme potentielle la catastrophe
nucléaire.
Je me permets de vous reprendre. Si l'on parle des conséquences,
celles de la catastrophe nucléaire sont certaines, puisqu'observées à
Tchernobyl, alors que celles dues à une augmentation des émissions de
CO2 ne sont que potentielles puisque résultant de simulations
numériques.
Si l'on parle des causes. La prochaine catastrophe nucléaire paraît
inéluctable (AIEA 96) même si on ne sait pas encore où elle aura lieu,
alors que la part de l'effet du CO2 dans le réchauffement climatique
reste largement sujette à discussion, malgré les accords de Kyoto (qui
relèvent du principe de précaution).
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La catastrophe?!? De acide borique 23/05/02
Pourquoi la catastrophe? Heureusement que dans l'industrie de pointe
(le nucléaire tt particulièrement), il n'y a pas de hasard, parce que
vous finiriez tous par nous porter la poisse! Pourquoi est ce que les
soi-disants protecteurs de la panète (comprenez les écolos, mouvement
politique avant tout) se croient obligés de nous pondre des prévisions
de fin du monde et de catastrophes à tout bout de champ?est ce que
c'est la seule façon de vous faire entendre? Ce que je crois c'est
que vous avez, et c'est normal, peur de qqch que vous ne comprenez
pas, et que vous ne voulez pas comprendre... c'est dommage parce que
vous pourriez etre plus utiles à la société et la planete mais vous
vous discréditez par vos actes (cf Défi français) et vos paroles
alarmistes et déraisonnées (ce forum regorge d'exemples!). Faites
attention, car à force de crier au loup...
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Re : La catastrophe De Gédéon
Pas de hasard dites vous. Vous devriez vous renseigner (ou demander
confirmation à Bernard) : les interprétations des calculs de la
physique nucléaire fondamentale sont BASES SUR LES PROBABILITES, de
même que les "preuves" que le risque d'accident industriel majeur dans
le nucléaire est "acceptable". Sans hasard, pas de physique nucléaire.
Vous finirez par nous porter la poisse dites vous. Dois-je entendre
que vous-même êtes angoissé à l'idée d'une catastrophe, et que vous
considérez sérieusement cette hypothèse comme envisageable ? Dans ce
cas ne cherchez pas un coupable. Si la catastrophe arrive, je me fiche
complètement de savoir qui est coupable, et vous pourrez bien
m'accuser. Après tout, l'OMS et l'OPRI accusent bien les scientifiques
ukrainiens et biélorusse d'être "incompétents" et en partie
responsables des conséquences sanitaires de la catastrophe, du fait du
stress induit dans la population par leurs informations et leur
exigence d'évacuer la population "plus qu'il n'était raisonnable" !!!
Vous sous-entendez que je pourrais faire parti du mouvement Greenpeace
ou du parti des Verts. La lecture, sur ce forum, de mes différentes
contributions en faveur de la production électrique à partir du
thermique, mode de production hué par les sus-nommés, devrait vous
convaincre du contraire.
Je prédis la fin du monde dites vous. Bien sûr que non, je connais
malheureusement trop bien le dossier pour savoir qu'une catastrophe
nucléaire n'arrête ni le monde, ni la vie. Par contre, je peux
assurément prédire qu'après une catastrophe nucléaire sur le
territoire national, ce monde tel que nous le connaissons disparaitra
à jamais, et ce sera le début d'un monde nouveau. Un monde tel que je
souhaite que personne ne le connaisse jamais. C'est déjà trop tard
pour de nombreuses régions d'Ukraine, de Russie, et de
Biélorussie. Vous pouvez lire "La Supplication", Svetlana Alexievitch,
éd J'ai Lu (31 Francs) pour avoir une idée du début de ce monde de
cauchemar.
Pour finir, ou presque, une petite citation sur le catastrophisme :
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Le pire des "catastrophismes" n'est pas d'annoncer les catastrophes
quand on pense qu'elles se préparent, mais bien de les laisser
survenir par le seul fait qu'on ne les a pas prévues et, pire encore,
qu'on s'est interdit de les prévoir. C'est pourquoi je classerai
volontiers dans la catégorie des "catastrophistes" les innombrables
auteurs qui s'emploient à rassurer l'opinion.
(François Partant, cité par les physiciens Roger et Bella Belbéoch en
préambule de leur ouvrage "Il faut sortir de l'impasse nucléaire avant
la catastrophe, c'est possible!", éditions L'esprit Frappeur)
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Croyez-moi M. acide borique, avec l'industrie nucléaire, on a inventé
l'accident industriel nucléaire. On peut y faire ce que l'on veut,
c'est comme ça. La seule question est : acceptez vous que vous, votre
famille, vos amis, vos voisins, votre descendance et celles de vos
amis, vos voisins, vivent sur un territoire ayant connu un accident
nucléaire majeur ?
Si oui, ok c'est votre opinion.
Si non, tirez-en vous même les conclusions.
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la catastrophe,suite. De acide borique 24/05/02
Cher gédéon... quand je parle de hasard dans le nucléaire, je veux
dire dans le maniement des installations.Etant actuellement stagiaire
dans une centrale nucléaire, je sais que rien n'est laissé au
hasard.la centrale où je travaille sort d'une visite de
l'EGS(Inspection Nucléaire) et les conclusions de la comission de
sécurité ont été les suivantes: "site exemplaire". Voilà pourquoi je
maintiens que l'hypothese de l'acident nucléaire est peu probable
(meme si ça ne signifie pas grand chose en soi) Bien sur, on est pas à
l'abri de l'accident, par défaillance humaine ou matérielle, j'en suis
conscient mais je suis confiant!Je ne cherche pas à rassurer la
population (à etre catastrophiste donc, selon toi?)après tout, la
méfiance est mère de la sureté, mais il ne faut pas "paranoier" à tout
va non plus.et surtout arretons de comparer ce qui n'est pas
comparable, Tchernobyl, c'était une autre époque, une autre
technologie et un autre contexte socio-économique.A cette époque on ne
savait meme pas quels dangers présentaient la radioactivité réellement
(vous vous souvenez de ces images des soldats cherchant des survivants
avec des gants en caoutchouc et des masques en papier au milieu du
réacteur éventré?) Voilà pour cette mise au point.
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alors là... De acide borique 24/05/02
alors là,je ne suis pas d'accord! Si gédéon me permet d'intervenir
dans son débat avec bernard, il est des choses q'on ne peut pas lire!
La prochaine catastrophe nucléaire inéluctable, admettons..mais c'est
comme de dire "il pleuvra bientot" peu de chances de se tromper! La
part de responsabilité du CO2 dans le réchauffement de la planète pas
certain, alors là je rigole! Je pense que les études scientifiques
menées dans ce sens ces 10 dernières années par des chercheurs
indépendants l'ont largement prouvé! Quant à promouvoir l'utilisation
des centrales thermiques c'est le summum de la honte!
Thermique=CO²+tarissement des sources d'énergie fossiles! Excusez moi
mais je trouve l'addition un peu salée!
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Surpris, M. borique ? De Gédéon
Pas vraiment d'accord avec vous cher acide borique. Reprenons.
La centrale nucléaire dans laquelle vous travaillez est un "site
exemplaire" selon l'EGS. C'est qui l'EGS ? l'exploitant ? une
association d'exploitants ? la DSIN ?
Vous dites : "La prochaine catastrophe nucléaire inéluctable,
admettons..mais c'est comme de dire "il pleuvra bientot" peu de
chances de se tromper!". Sur ce point, nous sommes donc bien
d'accord. Reste le point sur la probabilité d'occurence, point que
vous n'évoquez pas mais sur lequel j'ai déjà pas mal débattu sur ce
forum.
"Tchernobyl, c'était une autre époque [...] A cette époque on ne
savait meme pas quels dangers présentaient la radioactivité
réellement." C'est une blaque ? vous n'avez jamais entendu parler des
Curie, puis du projet Manhattan, d'Hiroshima ? Vous pouvez relire mes
posts au tout début de forum ("pour Caroline" et suivants). La gravité
des effets sanitaires est reconnue depuis fort longtemps, et on savait
mesurer les doses aussi bien en 86 qu'aujourd'hui. Dès mai 86, les
Russes évaluaient le nombre de morts à 40 000 (conférence à l'AIEA,
Annexe 7), à partir des doses officielles reçues par les
liquidateurs. On savait beaucoup de choses, mais on a rien dit aux
intervenants concernant les conséquences sur leur santé ET CELLE DE
LEUR FAMILLE !
Mais vous même, quelle information avez vous reçu concernant la radio
protection ? Vous avez entendu parler de la "relation linéaire sans
seuil" entre la dose et la probabilité d'occurence de cancer mortel ?
Ou alors êtes-vous convaincu également, comme beaucoup sur ce forum,
qu'on ne peut hériter d'un cancer fatal si l'on n'a pris qu'une
"petite" dose ? (idem pour les handicaps éventuels sur la descendance)
Lors de votre éventuelle formation en radioprotection, vous a-t-on
défini clairement ce que voulait dire le terme "acceptable" ? vous
a-t-on expliqué clairement le principe ALARA et le type de calcul qui
était pratiqué pour son application (calculs où l'unité universelle
est LE DOLLAR, un multiple de l'homme-sievert) ? Savez-vous quelle est
votre valeur en dollars pour ce principe ? (elle dépend de votre âge,
votre niveau d'étude, votre pays d'origine, etc...) Pour savoir si on
doit vous économiser des doses c'est très simple : on calcule combien
vous valez sans les doses, combien avec, et combien ça couterait de
vous les faire éviter. On regarde de quel côté ça penche, et
voilà. (C'est pour ça que ce ne sont pas les gars avec le statut EDF
qui prennent les doses : ils valent trop cher avec ce statut, c'est
pourquoi il faut demander LE STATUT EDF POUR TOUS CEUX QUI
INTERVIENNENT SOUS RAYONNEMENT, c'est le seul moyen pour que
l'exploitant cherche réellement à les protéger).
Au fait, qui vous garantit que vous n'avez rien inhalé ou ingéré et
que vous ne ramenez aucune particule active chez vous, si ce n'est
l'exploitant ou son médecin ? Vous avez entendu parler du dossier
amiante ? Si oui vous pouvez vous y intéresser, c'est un dossier moins
tabou et qui présente beaucoup d'analogies avec le dossier nucléaire
(connaissance des faits par les exploitants, complicité du corps
médical et scientifique (dont l'OMS), des politiques...). Ceci dit, le
cas de l'amiante est, selon moi, infiniment moins grave que le dossier
nucléaire, essentiellement à cause du problème de la catastrophe
nucléaire.
Je vous vois surpris concernant mes propos sur le thermique. Sachez
que le doute constitue le coeur de la recherche. Il est vrai que si
vous ne fréquentez que des ingénieurs de production, le doute ne fait
pas trop partie de leur culture. Néammoins cette histoire de
réchauffement climatique n'est pas nouvelle, et le problème est
complexe. Ce n'est que tout récemment que le doute paraît avoir
disparu, avec les accords de Kyoto. Mais le débat reste largement
ouvert, au moins dans le milieu scientifique. Quand aux conséquences
potentielles, on entend vraiment tout et n'importe quoi.
Pour les chercheurs "indépendants" selon vous, vous voulez parler de
ceux que l'on a mis sur le devant de la scène, mais vous savez, de
nombreux chercheurs soi-disant "indépendants" (de quoi ?) on prouvé
que le "bilan définitif" de Tchernobyl était de 31 morts, bilan qu'ils
aient de nouveau "définitivement" évalué à 31 ou 32 morts + 1800
cancers thyroïdiens quelques années plus tard. Ce bilan a été repris
par toutes les autorités planétaires. Vous y croyez-vous ?
Je ne développe pas plus, vous trouverez sur ce forum plusieurs de mes
contributions sur ces thèmes.
PS : une info "indépendante" http://www.dissident-media.org/infonucleaire/
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plutot,oui... De acide borique 28/05/02
Bonjour Gédéon! Plusuieurs réponses à tes questions: L'IN(EGS) est un
organisme délégué par la maision mère (comprendre EDF) constitué
d'ingénieurs, de techniciens et contremaitres d'autres centrales afin
de vérifier le bon état et et la bonne conduite des installations.
-En ce qui concerne la probabilité d'occurence d'un nouvel accident
nucléaire,on ne peut pas se baser sur ce qui s'est passé avant,(ce qui
ne veut pas dire qu'il faut faire comme si ça n'était jamais
arrivé!).Mais on ne peut pas dire Tchernobyl en 86, TMI en telle
année(je ne sais plus, excusez moi..) on fait la moyenne et ça tombera
jeudi28 à 19h!C'est pas beau les probabilités? Si on veut déterminer
un risque avec précision, il faut se baser sur l'état des
installations, le personnel exploitant,etc.(d'ou l'importance de l'IN)
On cherche pas l'age du capitaine!Sinon on la fait avec des fléchettes
sur un calendrier!
-Bien sur je connais les Curie, le projet Manhattan,etc.Quand je parle
de Tchernobyl, je parle des images que j'en ai vu(j'y étais pas,
évidemment!), à savoir des soldats sauveteurs avec des moyens de
protection dérisoires (vous croyez qu'ils avez reçu une formation sur
la radioprotection, eux?Pas plus que les populations environnantes, à
mon avis.Il faut se remettre dans le contexte)
-En ce qui me concerne c'est gentil de se préoccuper de mon état de
santé, mais selon mon statut, je n'ai pas accès aux zones
d'exposition.Ma valeur en Dollars, je ne la connais pas.Néanmoins les
employés EDF reçoivent une formation sur la radioprotection, portent
des dosimètres individuels et subissent des visites médicales
régulières.Enfin la sortie du site n'est autorisé qu'après avoir passé
un portique qui controle les radiations. Quant aux intervenants
extérieurs, ils reçoiven tles memes consignes que les gens d'EDF, et
leur état de santé ne dépend que de la bonne volonté de leurs patrons!
-Enfin, quand je parle de chercheurs indépendants, je sous entend
qu'ils ne sont pas employés par les principaux pollueurs (meme si on
peut etre payé sans etre employé, mais on ne sait pas tout non plus!)
Désolé mais je ne peux pas consulter le site que tu me conseilles dans
l'immédiat!merci quand meme!
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Re: plutot, oui... De Gédéon
Concernant l'EGS, j'en conclus qu'EDF est satisfaite de son
installation. Le contraire m'aurait étonné...
Concernant les probabilités, le domaine ne vous est manifestement pas
familier, je vous renvoie à mes différents posts sur le sujet
(chercher le mot "risque" dans les titres).
Concernant les équipements des liquidateurs de Tchernobyl, bien sûr
que leur équipement était dérisoire. Mais il en serait de même chez
nous : si par malheur on se retrouve avec un réacteur conmplètement
éventré avec son coeur en fusion à l'air libre, quel équipement, selon
vous, auront les liquidateurs dépêchés de toute urgence ? (Tchernobyl
: entre 600 000 et 1 million de liquidateurs) Et où trouver ces
dizaines de milliers de liquidateurs ? (en France : 30 000
travailleurs extérieurs habilités à travailler sous rayonnement, et
donc contractuellement réquisitionnés en cas de catastrophe. Combien
chez EDF ? certainement pas plus. Et les autres ? les pompiers,
l'armée ? on reste encore loin du compte). On aura suffisamment de
problèmes pour trouver des liquidateurs et gérer les médias et la
population sans en plus avoir le souci de trouver des
équipements. Quand on voit que sur certains chantiers planifiés des
mois à l'avance on n'arrive même pas à obtenir une surcombinaison
jetable en papier... Non, si ces gens n'étaient pas équipés ce n'était
pas du fait de l'ignorance des autorités, mais bien de l'IMPOSSIBILITE
MATERIELLE DE LES EQUIPER. Et objectivement, à Tchernobyl, la gestion
de la phase d'urgence fût remarquable. Je ne suis pas convaincu que
l'on y arriverait aussi bien, tant au niveau gestion technique du
réacteur accidenté qu'au niveau gestion sociale des populations.
Pour votre état de santé, votre statut EDF vous protège. Mais une
SOLIDE FORMATION EN RADIOPROTECTION, (de type universitaire, mais
vulgarisé pour le rendre accessible à tel ou tel niveau d'étude donné)
introduirait certainement UNE BONNE DOSE DE DOUTE dans votre esprit,
et vous ne regarderiez certainement plus votre saphymo, votre film,
vos détecteurs, vos vêtements ou votre air ambiant de la même
façon. Vous vous poseriez plus souvent la question de savoir si vos
portiques ou détecteurs sont bien branchés, bien étalonnés, avec des
seuils bien réglés, par exemple. La signification du mot "probabilité"
(ou "risque", c'est pareil) est également une excellente source de
réflexion.
Pour reprendre l'exemple, désormais caricatural, de l'amiante :
l'employeur faisait la formation aux employés (en gros : y a aucun
risque), et on s'aperçoit aujourd'hui que ceux-ci son atteints, ainsi
que leurs familles (vêtement contaminés), ainsi que les enfants des
voisins de leur famille. Alors qu'à l'époque on connaissait
pertinemment les risques. Vous n'avez jamais entendu parler, dans le
domaine nucléaire, de ce travailleur extérieur dont on s'est aperçu
que sa voiture crachait, ainsi que son domicile personnel, et jusqu'au
nounours de sa gamine ? ou encore de cet employé du Tricastin, dont la
saphymo indiquait une dose de 80 mSv, alors que le film en donnait 340
? ou de ce directeur de la COMHUREX (fabrication du combustible) qui
affirmait à ces employés que l'Uranium ne présentait aucun danger, à
moins d'en manger à la petite cuiller ?
Pour les travailleurs extérieurs, leur bonne santé dépend de leurs
patrons et pas d'EDF, dites vous, suivant en cela les déclarations de
votre employeur. Je vous renvoie encore à mes précédents posts
(chercher "Viande à rem"), mais je réaffirme ici que la façon qu'a
l'exploitant de gérer la maintenance via les entreprises extérieures,
externalisant ainsi les coûts et les risques sanitaires, m'apparaît
d'un cynisme abject. Je pense que les salariés d'EDF (idem pour les
autres exploitants) devraient se mobiliser pour que les travailleurs
extérieurs bénéficient d'un vrai statut et soient réintégrés dans
l'entreprise. De plus, cela a une réelle incidence sur la sûreté des
installations : il est anormal que les salariés EDF soient chargés du
contrôle de la maintenance, alors même que ces salariés ont perdu (ou
sont en passe de perdre) le savoir-faire de cette maintenance. Et tout
le charabia communiquant autour des normes ISO 9000 et tout le
tintouin n'est que propagande et poudre aux yeux. Salariés
renseignez-vous auprès de vos syndicats, il n'y va pas que de la santé
de vos collègues non-EDF, il y va également de la prévention de la
catastrophe !!!
Pour l'indépendance, ce mot ne veut plus dire grand chose. On ne
compte plus les accords, liens et participations croisées entre tous
les grands organismes internationaux (OMS, UNSCEAR, AIEA, ONU, ...),
les services des états (OPRI, IPSN, CEA, Médecine Nucléaire, ...), les
exploitants, les universités, etc... Nous sommes tous dépendant d'une
ou plusieurs structures ou personnes.
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A Gédéon De Bernard 06/06/02
Je suis à la fois d'accord et pas tout à fait d'accord avec ton
dernier message. Ta partie concernant la prise en compte des
risques et la connaissance de la radioprotection des agents
EDF n'est pas tout à fait exacte. Notre formation nous invite
à la plus grande vigilance concernant le matériel (Saphimo et
autre) en utilisant la redondance matériel ou
l'intercomparaison par rapport à un collègue.
Personnellement, j'ai toujours pris le maximum de
précaution pour me dévêtir en sortie de zone et pour un
contrôle efficace corporel. Ma hantise était de ramener de la
contamination à mon domicile (la formation avait eu un gros
impact sur mon comportement face à ce danger) De plus, le
danger des rayonnements n'est pas minimisé contrairement à
ce que tu penses. La dose idéale est la dose 0. Notre formation
nous met aussi au courant des conséquences sanitaires de ces
rayonnements.
Là ou je te rejoins, c'est sur la qualité de la formation des
intervenants extérieurs ainsi que sur le sérieux des patrons de
ces intervenants. J'ai vu personnellement des agents
d'entreprise de nettoyage enlever leur film dosimétrique pour
ne pas se voir mis à la porte suite à un dépassement des doses.
je tiens à signaler que le risque de dépassement était
pratiquement inexistant mais que cette pratique était rentrée
dans les moeurs de ces agents (manque d'information sur
l'utilité du film et sur les risques encourus).
Là ou je te
rejoins aussi c'est sur la perte de la technicité des agents EDF
suite à la politique du tout extérieur concernant la
maintenance des installations. Pour ma part, les agents EDF
se sentaient sûrement plus impliqués à maintenir leur outil de
travail dans des conditions de sûreté maximum que les
prestataires qui demain iront faire le même boulot dans une
autre entreprise. Je sais de quoi je parle car je me suis retrouvé
des deux côtés de la barrière. Le plus gros danger viendra de
là, bien que pour l'instant, les agents EDF passent souvent
leur temps à récupérer les "conneries" des sois-disant
spécialistes.
Evidemment, les directions ne sont pas au
courant ou font semblant de ne pas voir ces
disfonctionnements. Cette politique risque d'être dangereuse
à long terme, surtout quand tous les anciens qui ont connu
l'ancien système et qui détiennent encore un peu de technique
auront quitté l'entreprise. Ce n'est pas de la nostalgie mais
plutôt de la clairvoyance.
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