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Civaux : quelques brèves



Dampierre

23 décembre 2002 : Un communiqué laconique fait état de l'interruption des opérations de redémarrage (après arrêt décennal prolongé) de l'unité 2 de Dampierre pour réparer une fuite d'eau sur le circuit primaire.

EDF propose de classer l'événement au niveau 0 de l'échelle INES et dit avoir collecté l'eau qui fuit à raison de 4m3 par heure, dans des réservoirs à l'intérieur de l'enceinte. 4 jours après, aucune nouvelle, toujours pas de vagues. Silence, on pompe.

La com' a encore eu un court-circuit.

Tricastin

La CRII-RAD a publié une enquête révélant des taux de radioactivité gamma de 6 à 20 fois supérieure au niveau de référence aux abords des clôtures EURODIF et COGEMA de Tricastin dans la Drôme. Ces anomalies seraient dues aux matières stockées à l'intérieur des installations. COGEMA tente de résoudre le problème en rachetant des terrains à EURODIF pour repousser sa clôture. (source : la Provence, 10.X.02)

7 techniciens ont été contaminés le 2 décembre en remplaçant un filtre d'une des piscines. Ils auraient ingéré des poussières de cobalt mises en suspension alors qu'ils repliaient un film en vinyle. Conclusion de l'article : ils " ont repris leur travail normale-ment ". La recette : Buvez, éliminez.... De toutes façons, s'il en reste un peu, ça ne se verra que bien plus tard. (source : Le Figaro, 4.XII.02)

Floride

Dans la centrale américaine de Saint Lucie en Floride, ce sont 28 employés qui ont subi une contamination interne au cours d'un arrêt de tranche.

Lors du nettoyage au karcher d'un couvercle de cuve, des particules ont été projetées en l'air et ont contaminé par inhalation des employés qui travaillaient sans tenue de protection à une vingtaine de mètres plus haut. Conclusion de la direction : l'exposition des employés pendant la maintenance n'a rien d'inattendu. Elle est dans ce cas sans conséquence pour la santé. L'exposition naturelle est bien supérieure aux doses reçues.C'est drôle, quel que soit le pays, la langue est la même.

Grande-bretagne.

Vers 2024, la Grande-Bretagne ne devrait plus avoir qu'un seul réacteur en fonctionnement, Sizewell B. Une fuite organisée avant la publication d'un livre blanc sur les orientations énergétiques au printemps 2003 laisse entendre que le gouvernement travailliste n'a pas l'intention de construire de nouveaux réacteurs nucléaires. Le ministre de l'industrie, Mrs Hewitt, aurait déclaré en privé que ce serait une " folie " de s'engager en ce moment dans cette voie, mais elle n'a pas exclu définitivement l'option nucléaire pour l'avenir. La bonne nouvelle a été révélée par Bellona le 24 décembre. Mais elle est une peu trop belle pour être honnête. Le nucléaire a certes mauvaise cote car il coûte très cher au contribuable britannique (voir ci-dessous) mais surtout ce n'est pas le moment de s'aliéner le soutien du public britannique au moment d'engager le pays aux côtés des Américains dans une guerre contre l'Irak. Alors une bonne nouvelle à la veille de No=EBl, ça ne mange pas de pain.

BRITISH ENERGY, qui fournit un cinquième voire un quart de l'électricité du pays n'a pas résisté à la libéralisation du marché. La compagnie a besoin de perfusions conséquentes d'argent public. Après avoir perdu 518 millions de livres en 2002 (et 479 en 2001), elle doit recevoir une aide publique de 899 millions de livres, à laquelle s'ajoutera une contribution annuelle de 150 à 200 millions de livres pendant une dizaine d'années destinée au reclassement des sites et à la sécurité nucléaire..

Ce fiasco de la privatisation a été mis à mal par une chute d'environ 40% du prix de vente de l'électricité due à l'excès de l'offre ( et à des hivers doux). Le coût de fabrication dépasse désormais un prix de vente qui n'a jamais été aussi bas. Et B.E., qui se contente de produire, ne peut réaliser de bénéfices sur les transports et la distribution. British Energy est le plus gros client de BNFL (l'homologue britannique de COGEMA). Les problèmes de l'un sont donc les problèmes de l'autre. (source : Le Monde, 29.XI.02)

A en croire C. Bolstanski (Libération, 28.XII.02) "le nucléaire britannique est subclaquant" ! Son ennemi principal "n'est plus l'économie... mais le marché." Le nucléaire manque de souplesse sur un marché concurrentiel car même en mettant, les centrales nucléaires en veilleuse, on ne rognerait pas sur la dépense, puisque les coûts d'un réacteur, qu'il soit ou non à l'arrêt, sont à peu près semblables.

A nos décideurs d'EPR : A bons entendeurs, salut.

décembre 2002, Stop-Civaux

 


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