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Déchets radioactifs



Granite : la Mission Impossible jette l'éponge

La mission collégiale chargée de la `concertation' relative à la recherche d'un nouveau site granitique en vue du stockage profond des déchets radioactifs a remis son rapport au premier Ministre comme prévu fin juin après avoir rencontré les pires difficultés sur la quinzaine de sites qui avaient été sélectionnés sur la foi d'un inventaire ANDRA/BRGM dont le coordonnateur n'était autre que l'ancien des recherches sur le site de Chapelle-Bâton, ce qui n'est pas sans importance dans le nouveau choix de la Vienne et des personnalités rencontrées par la Mission Granite.

Les trois rapporteurs se plaignent d'abord d'avoir été court-circuités par la publication de la carte des sites par le réseau `Sortir du Nucléaire' qu'ils accusent d'avoir ainsi voulu discréditer la mission. Ils ne disent pas que la fameuse concertation a commencé par des entrevues au sein de l'hémicycle où ils ont prospecté les maillons faibles de la représentation politique, ceux qui n'hésiteraient pas à vendre un bout de terroir pour quelques dollars de plus.

La Mission reconnaît n'avoir pu engager la concertation tant le mouvement de rejet était fort sur l'ensemble des sites. Elle attribue ce rejet aux « peurs suscitées par les déchets nucléaires » comme s'il s'agissait d'une pure phobie. La population serait, d'après elle, ignorante du fait nucléaire. La mission ignore sans doute que depuis 1es premières recherches de la fin des années 80, la population a eu le temps de se renseigner. Le plus `attendrissant' dans le rapport de la Mission c'est le cheminement effectué par les trois rapporteurs, qui découvrent le problème, énoncent une information qui leur vient de l'ANDRA et s'étonnent avec une certaine candeur que les gens ne croient pas au `laboratoire' et refusent la concertation.

La meurtrissure n'est pas seulement due à l'expérience de quasi séquestration faite en Mayenne, mais aussi aux accusations de corruption dont ils se défendent. On apprend quand même que le projet n'était pas sans accompagnement financier : 1 million de francs prévu pour que le département qui accepterait fasse faire une étude environnementale.

Enfin, et il n'y a pas de quoi être fier, sur 16 départements concernés, 15 Conseils généraux ont dit leur refus du projet. Le 16è c'est... la Vienne ! À vos bulletins de vote !

L'impression générale qui se dégage du rapport, c'est que la tâche dont furent chargées les trois personnages au regard neuf et candide était mission impossible mais leur rapport brosse un tableau de l'état de réceptivité d'un tel projet qui peut être utile au gouvernement. Au vu de la rapidité des travaux qui se sont engagés à Bure, nous avons du mal à nous défaire de l'idée d'une mission `bidon', plus vouée à diviser la résistance antinucléaire et à la tenir à l'écart de Bure qu'à ramener un site nouveau. Un seul type de déchets présente une urgence, les déchets B, mal conditionnés dont il est à craindre qu'on ne les mène de façon expéditive vers la première poubelle venue.

septembre 2000, Stop Civaux

 


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