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Brèves (France)



« Cet incident n'a pas eu de conséquence pour l'environnement »

Quelques morceaux choisis de l'actualité des centrales françaises. Ils n'ont rien d'anecdotique ou d'exceptionnel. Chacun est exemplaire, met à mal le mythe de l'énergie propre et sans danger, et justifie amplement une sortie rapide du nucléaire.

Dampierre

A la fin du mois d'août, la centrale de Dampierre, qui a connu 10 incidents de niveau 1 et 2 depuis janvier, était épinglée par un rapport d'inspection interne d'EDF. Le constat est sévère : blocage du système d'alarme, présence aux commandes de deux opérateurs qui n'avaient pas fini leur stage, encadrement désorganisé... A la suite de ce contrôle des mesures correctives ont été prises : les opérateurs ont été renvoyés pour finir leur formation, et un plan d'action « rigueur d'exploitation » a été présenté à la Commission locale d'information.

Blayais

Mi-septembre. Après les digues submergées de l'hiver dernier, la centrale de Blayais se lance dans une nouvelle opération "portes ouvertes". S'agit-il de regagner la confiance du public après la succession d'incidents auxquels elle s'est vue confrontée depuis plusieurs mois ? 6 avril : anomalie sur un élément combustible du réacteur 1, 20 mai : arrêt du réacteur 3 au cours d'un test d'ilotage, 28 mai : dépassement de la vitesse de montée en puissance d'un réacteur, 24 juillet : élévation de la radioactivité dans les unités 1 et 2 avec évacuation du personnel de la salle de commande, 12 août : fuite d'hydrogène et arrêt du réacteur 1. Le Collectif Tchernoblaye juge la situation inquiétante et demande l'arrêt définitif de cette centrale. Il dénonce l'insuffisance du réhaussement effectué sur les digues et souligne certaines conclusions du rapport parlementaire qui a suivi l'accident du à la tempête de décembre 1999, notamment le fait qu'il n'aurait pas été possible d'évacuer la population. Mais celle-ci va être accueillie sur le site où on lui montrera qu'il n'existe aucun danger. Faute d'être en mesure d'assurer une sûreté absolue, EDF travaillerait-elle l'opinion ? Aux dernières nouvelles, EDF annonce qu'elle entreprend de doter la digue surélevée après la tempête d'un dispositif brise-lame. Celui-ci devrait être terminé en décembre. Au cas où...

Paluel

Sur une aire où sont entreposés des déchets de faible activité un minuscule copeau métallique (taille inférieure à 1mm) a été trouvé lors d'un contrôle. D'une activité de 8,7 mégabecquerels (MBq). A son contact le débit de dose était de 5mSv/h soit 5 fois la dose annuelle légalement admise pour le public. La particule n'avait pas été détectée à la sortie des bâtiments de la centrale. Cet incident n'a pas eu d'impact sur la santé, dit le rapport. Bien sûr, puisqu'on l'a retrouvée, cette poussière de métal là n'a pas été inhalée ou ingérée, mais les autres ? Pour un grain de sable retrouvé combien ont été dispersés aux quatre vents ?

Gravelines Gravelines

Début juin, un prestataire de service quitte une la zone contrôlée après intervention sur le réacteur 4. Il passe régulièrement sous un portique de détection. Les dossiers qu'il porte sont contrôlés à part dans un appareil spécial pour petits objets. Rien n'est détecté dans les deux cas. Pourtant un 3è portique de type C3, plus récent, révèle une contamination. Un des dossiers crache quelques 20 000 Bq ! Le cœur a ses intermittences. Les détecteurs aussi, du moins si tout passe dedans. Quant aux dossiers qui échappent aux contrôles, même si ce ne sont pas ses livres de chevet, le prestataire les ramène chez lui. Le métier n'est pas sans risque : pour un dossier rattrapé, combien de vêtements contaminés rentrent à la maison ? Bien sûr, encore une fois, « cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement. »

Flamanville

Lors d'un contrôle, l'exploitant a découvert une plaque métallique obturant le circuit d'échappement des soupapes de sécurité d'un réservoir et les empêchant de fonctionner. Cette plaque dit la DSIN, aurait pu conduire, en cas de surpression, à la rupture d'un ou plusieurs réservoirs et au rejet à l'intérieur des bâtiments des effluents qu'ils contenaient. Une erreur ? Pas vraiment, une plaque du même type a été trouvée sur une autre unité de la centrale. Un fichu bricolage pour une technologie de pointe.

septembre 2000, Stop Civaux

 


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