Dossier : rejets et déchets

Vous habitez à proximité d’une centrale nucléaire. Elle produit chaque année des dizaines de tonnes de déchets radioactifs solides. Le saviez-vous ?

En fonctionnement dit « normal », elle répand aussi, quasi quotidiennement une grande quantité d’effluents chimiques et radioactifs, liquides et gazeux, dans l’environnement. Vous ne le saviez peut-être pas.

X., élève de terminale scientifique, va devenir ingénieur. Dans un futur sans pétrole, lui il choisirait le nucléaire « parce qu’au moins ça ne pollue pas. » « Il n’y a que de la vapeur d’eau qui sort d’une centrale», ajoute-t-il avec candeur. Malheureusement, il se trompe.

Mysitifé par le silence absolu sur les rejets, le passant ne voit que le panache de vapeur qui signe l’activité de la centrale.

La radioactivité, elle, est invisible et tue : les effluents dangereux ne reçoivent aucune publicité.

Qu’est-ce qui sort d’une centrale nucléaire ? Un panorama rapide ci-dessous avec les exemples de : onsommation d’eau, rejets gazeux, liquides, et déchets radioactifs d’une centrale nucléaire en fonctionnement dit « normal ». Deux réacteurs sur 58.

• Un article paru dans notre no 75 (juillet 2005)
• Un graphique présentant les quantités d'eau prélevées et évaporées par la centrale depuis 1998. Ces valeurs nous paraissent élevées au regard de la règlementation.

• Un article paru dans notre no 75 (juillet 2005)
• Un graphique présentant les quantités de gaz rares radioactif rejetées dans l'atmosphère depuis fin 1999. Il semble y avoir eu des rejets énormes en 2000 (?).

• Un article paru dans notre no 75 (juillet 2005)
• Un graphique présentant les quantités de tritium radioactif rejetées dans la rivière Vienne depuis 1998. Ces valeurs sont en constante augmentation, alors qu'elles sont censées être proportionnelles à l'activité de la centrale (?).

• Un article paru dans notre no 75 (juillet 2005)

• Un article paru dans notre no 75 (juillet 2005)

les effluents liquides apportent des calories nocives aux eaux qui les reçoivent.

Les rejets biologiques c’est-à-dire la prolifération de bactéries (comme les légionelles) et d’amibes tueuses (comme les Naegleria fowleri) qui se sont trouvées dans les eaux chaudes de la centrale une niche écologique de premier choix.

Les légionelles colonisent le panache à hauteur de plusieurs millions de bactéries par litres. Elles peuvent être la cause de pathologies pulmonaires ou autres, moins typiques.

Les amibes sont soumises à une irradiation UV qui doit maintenir leur nombre en dessous de 90 individus par litre d’eau de la Vienne. Elles sont dangereuses par inhalation : la pince-à-linge sur le nez a été conseillée avec un certain humour ...qui ignore sans doute que tout le monde n’est pas prévenu du danger. Voir nos pages dédiées