Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Paris, le 28 mai 1998

Communiqué de Presse

A la suite de l'incident survenu le 12 mai 1998 sur le réacteur no 1 de la centrale de Civaux (Vienne), lors duquel une fuite d'eau importante était survenue sur l'une des deux voies redondantes du circuit de refroidissement à l'arrêt du réacteur (circuit RRA), le Directeur de la sûreté des installations nucléaires (DSIN) a donné ce jour son accord aux propositions d'EDF visant à décharger le combustible du réacteur. Ce déchargement sera effectué après achèvement de la réparation du tronçon défaillant.

La DSIN a par ailleurs donné son accord aux propositions d'EDF visant à décharger le combustible des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz, de même conception que la centrale de Civaux (centrales de 1450 MWe), pour examen de leurs circuits RRA.

Réacteur 1 de Civaux - Rappel sur le déroulement de l'incident survenu le 12/05/98.

--- Une fuite d'eau d'un débit d'environ 30 m3 par heure a été découverte le 12 mai 1998 vers 20 heures sur l'une des deux voies redondantes du circuit de refroidissement à l'arrêt (RRA). Elle a été arrêtée par isolement de cette voie vers 5 h 00 du matin le 13 mai 1998. Les investigations menées par l'exploitant sur le tronçon défaillant du circuit RRA ont mis en évidence une fissure de 180 mm sur une soudure de ce tronçon.

--- EDF a proposé d'effectuer une réparation définitive en remplaçant le tronçon accidenté par un tronçon neuf. L'Autorité de sûreté a donné son accord le 15 mai à cette proposition, tout en demandant un contrôle à l'intérieur des deux extrémités de la tuyauterie restant en place après découpage du tronçon accidenté.

--- Les résultats de ce contrôle ont été connus le samedi 23 mai. Ils ont montré l'existence à l'intérieur de l'une des deux extrémités d'un réseau de micro-fissures. La réparation a alors été interrompue pour examen de la situation.

--- Une explication claire sur les causes de la fuite ne pourra pas être apportée avant d'avoir les résultats des expertises du tronçon accidenté, c'est à dire dans une quinzaine de jours.

--- Le coeur est actuellement correctement refroidi par la voie restée intacte du circuit RRA et il n'y a aucun risque pour les populations. Le redémarrage du réacteur est bien entendu soumis à l'autorisation de l'Autorité de sûreté.

--- Cet incident, qui a entraîné une perte de refroidissement primaire, avait été classé par l'Autorité de sûreté au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) le 13 mai 1998.

Des informations sur le déroulement de l'incident ont été régulièrement diffusées sur le service télématique 3614 MAGNUC rubrique "Flash" (communiqués du 13, 14, 15, 18 et 26 mai 1998).

Contact Presse : Sandrine LE BRETON, 01 43 19 39 61

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