Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Paluel (Seine-Maritime) Site DETECTION D'UNE CONTAMINATION VESTIMENTAIRE SUR UN AGENT

Le 15 octobre, le contrôle anthropogammétrique d'un agent a mis en évidence une contamination vestimentaire ponctuelle.

La réglementation relative à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants dans les installations nucléaires de base impose une limite annuelle d'exposition de 50 mSv/an. Pour s'assurer du bon respect de cette réglementation, l'exploitant a découpé son installation en différentes zones à accès limité, appelées zones contrôlées.

Afin de limiter les transferts de contamination depuis ces zones vers l'extérieur, plusieurs contrôles successifs de non contamination sont mis en place lors de la sortie des agents. Il existe trois type de contrôles effectués de façon systématique : - le passage par un premier portique, qui permet de détecter toute contamination sur les tenues de travail ; - le passage par un second portique, qui assure un contrôle corporel ; - le passage devant une dernière balise installée en sortie de site. Par ailleurs, en complément des examens anthropogammamétriques réalisés dans le cadre du suivi médical des agents affectés à des travaux sous rayonnements ionisants, les intervenants extérieurs au CNPE font l'objet d'une anthropogammamétrie complémentaire effectuée lors de leur arrivée et de leur départ du site.

L'anthropogammamétrie est une mesure du rayonnement gamma émis par le corps humain. Elle a pour but de détecter une éventuelle contamination interne. Ses détecteurs sont également sensibles aux émissions générées par des contaminations vestimentaires.

Le 15 octobre, le contrôle anthropogammamétrique d'un agent, effectué en fin de chantier, a décelé une contamination vestimentaire ponctuelle. Située sur le bas d'une manche de la chemise de l'agent, cette contamination s'étendait sur 4 cm2 et a été évaluée à environ 15000 becquerels de cobalt 60. Après déshabillage de douche, le second examen anthropogammamétrique n'a détecté aucune trace de contamination corporelle. Une analyse est en cours pour déterminer l'origine de cette contamination.

La dose reçue par l'agent du fait de cette contamination reste faible. Elle est estimée à moins d'un cinquantième de la limite annuelle d'expositions pour les travailleurs. Néanmoins, en raison de la défaillance de plusieurs systèmes de contrôle installés en sortie de zone contrôlée, cet incident a été classé au niveau 0 de l'échelle INES.

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