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Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Centrale EDF de Nogent

source : site internet de la Sûreté Nucléaire -->ASN


Mise en demeure de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine concernant les délais d'intervention en cas d'incendie

I. Exigences générales concernant la protection contre l'incendie des installations nucléaires

La limitation des conséquences d'un incendie sur une installation nucléaire repose sur le principe de la sectorisation, c'est-à-dire le découpage de l'installation en secteurs conçus pour circonscrire le feu dans un périmètre déterminé pendant une durée permettant son extinction. La délimitation de ces secteurs de feu assure une séparation des matériels assurant de façon indépendante une même fonction de sûreté. De plus, si les conséquences des rejets de matières toxiques ou radioactives dus à l'incendie sont susceptibles de porter atteinte au public ou à l'environnement, alors les secteurs de feu concernés doivent être complétés par des secteurs de confinement destinés à limiter les rejets.

Pour garantir qu'un incendie sera maîtrisé, les moyens de détection et d'extinction doivent également être suffisants. L'efficacité des actions de lutte reposent en grande partie sur la rapidité de l'intervention. Plus un feu est attaqué tôt, plus il est facile à maîtriser. Cela suppose de disposer sur les sites d'équipes formées et régulièrement entraînées à la lutte contre l'incendie, et connaissant bien l'installation. En outre, pour certains locaux difficiles d'accès, un dispositif d'aspersion automatique peut s'avérer nécessaire.

II. Dispositions de lutte contre l'incendie prises par EDF

Sur les centrales nucléaires, les opérations de lutte contre l'incendie sont réparties entre 3 acteurs qui interviennent en renforts successifs les uns aux autres :

l'équipe de première intervention du site Selon l'organisation des sites, cette équipe est constituée d'un seul ou de deux agents de terrain. Sa mission est de se rendre le plus rapidement possible sur les lieux du feu afin : de vérifier le caractère non intempestif d'une alarme déclenchée par un détecteur incendie et dans ce cas donner l'alerte pour mobiliser les équipes de lutte du site et des pompiers ; si le feu est constaté directement par un témoin, l'alerte doit être relayée immédiatement vers les équipes de lutte du site et les pompiers sans vérification préalable ; d'engager des actions d'extinction sur des feux naissants avec les moyens mobiles d'intervention à proximité (extincteurs) ; en cas d'impossibilité ou d'échec de la tentative d'extinction, d'exécuter des actions destinées à circonscrire le sinistre (vérification de la fermeture des portes coupe-feu par exemple).

l'équipe de deuxième intervention du site Cette équipe est constituée de 5 agents spécialement formés à la lutte contre les incendies qui, sur ordre de mobilisation, s'équipent (gants, bottes, casques, bouteilles d'oxygène, etc) avant de se rendre sur les lieux du sinistre. Leur mission est d'assurer une intervention rapide, dans le quart d'heure suivant l'alerte, et efficace en attendant l'arrivée des secours extérieurs (sapeurs-pompiers).

les secours extérieurs (sapeurs pompiers) Les secours extérieurs sont appelés en même temps que l'équipe de deuxième intervention du site. Une fois sur place, la lutte contre l'incendie relève d'une collaboration entre les équipes d'intervention d'EDF et les sapeurs -pompiers.

III. Les problèmes rencontrés sur le centre électronucléaire de Nogent-sur-Seine

Au cours de l'exercice réalisé sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine par l'Autorité de sûreté nucléaire pendant l'inspection inopinée du 2 octobre 2001, il avait été constaté qu'entre le moment du déclenchement de l'alerte incendie par un témoin et l'arrivée sur place de l'équipe de deuxième intervention plus de 50 minutes s'étaient écoulées.

Deux faits principaux expliquaient en grande partie ce délai : l'alerte donnée par le témoin n'a pas été prise en compte pour mobiliser l'équipe de deuxième intervention. En effet, une confirmation a été effectuée sur place par l'équipe de première intervention, environ un quart d'heure après l'appel du témoin ; après la réception de la confirmation de l'alerte, le déroulement d'une procédure inadaptée a induit un délai supplémentaire de près de 20 minutes pour lancer la mobilisation de l'équipe de deuxième intervention. Le problème mis en lumière ne touche pas les locaux directement liés à la sûreté des réacteurs nucléaires du site mais concerne des zones périphériques, pour lesquels le site a mis en place une organisation spécifique : la laverie, où sont nettoyées les tenues portées par les intervenants en zones contrôlées, et qui peuvent être contaminées par des matières radioactives ; l'atelier chaud, où sont notamment décontaminés les outils et matériels provenant des zones contrôlées ; l'huilerie et son annexe , où sont stockés de nombreux fûts de liquides inflammables ou toxiques ; l'aire d'entreposage des déchets très faiblement actifs.

A la suite de l'inspection du 2 octobre 2001, des actions correctives avaient été demandées à la centrale de Nogent-sur-Seine.

Quatre mois après cette inspection, les inspecteurs ont effectué une nouvelle inspection inopinée la nuit du 12 au 13 février 2002. Ayant réalisé le même exercice incendie (même scénario, même lieu), ils ont à nouveau constaté qu'entre le moment du déclenchement de l'alerte incendie par un témoin et l'arrivée sur place de l'équipe de deuxième intervention plus de 45 minutes étaient encore nécessaires, et de plus pour les mêmes raisons ; les mesures prises entre-temps par EDF pour améliorer la situation se sont avérées insuffisantes pour certaines, non appliquées pour d'autres. Devant cette situation anormale et persistante, l'Autorité de sûreté a donc mis en demeure le site de Nogent-sur-Seine d'améliorer son organisation afin de pouvoir garantir l'engagement d'actions de lutte contre un incendie par l'équipe de deuxième intervention sur ces zones dans des délais acceptables. lien avec la mise en demeure Complément d'information sur les actions de l'ASN concernant la protection contre l'incendie sur les centrales nucléaires : lien avec la lettre DSIN/GRE/SD2 n 71-2001 du 10 mai 2001 lien avec la décision DSIN/GRE/SD2/ n141-2000 du 12 septembre 2000

lire la lettre de mise en demeure

sommaire des mises en demeure


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