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Civaux : les déchets radioactifs
Autre problème majeur : le fameux «cycle du combustible » n’est pas un cycle, mais plutôt une chaîne. Le "recyclage" ne fait pas disparaître les déchets. Au contraire, il en accroît la masse et le volume. Et les déchets se rencontrent à toutes les étapes, de la fabrication à l’abandon du combustible. On ne sait pas en neutraliser la radioactivité. Les limites de la science à cet égard ont fait surnommer les déchets, le « talon d’Achille » du nucléaire. Une grande quantité de déchets solides est produite chaque année dans les centrales :
Une publicité de COGEMA exhibait jadis une pastille d’uranium enrichi pour montrer qu’il fallait peu de combustible pour alimenter une famille en énergie. Mais chaque année un réacteur produit des tonnes de combustible usé. Civaux, par exemple, renouvelle à chaque arrêt de tranche (un par an pour l’instant) un quart de son combustible, soit plus de 30 tonnes de matériaux hautement radioactifs, qu’il faut stocker sur site et en piscine (hors du batiment réacteur, et donc en dehors de l'enceinte de confinement) plusieurs années pour refroidissement avant d'envisger le transport vers la Hague. Par exemple, au 29 juin 2004, il y avait environ 500 tonnes de combustible irradié stocké sur site à Civaux. Chaque réacteur a déjà fait cinq cycles et a déjà largement contribué à irradier le personnel, l’environnement et à encombrer l’impasse monstrueuse où se trouvent les déchets radioactifs. 20 juillet 2005, Stop Civaux
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