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Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

la-Hague-UP3

source : site internet de la Sûreté Nucléaire -->ASN


Rejet radioactif incidentel

Le 31 octobre, la chaîne B de l'atelier de vitrification T7 de l'usine UP3 avait été mise en arrêt à chaud. Une intervention de débouchage de tuyauteries de mesures de niveau dans le dépoussiéreur de l'unité de traitement des gaz de vitrification a entraîné, pendant quelques minutes, une montée en pression dans les équipements du procédé. Il y a eu une dispersion d'aérosols et de gaz depuis les équipements du procédé vers les cellules inaccessibles dans lesquels ils se situent. Des gaz contenant du ruthénium et du rhodium radioactifs se sont échappés par la cheminée de 100 mètres de l'usine UP3, via la gaine de la ventilation des cellules de l'atelier T7.

La vitrification des produits de fission est la dernière étape du procédé de retraitement des combustibles irradiés. Cette opération a lieu dans des équipements ventilés, eux-mêmes situés dans des bâtiments ventilés. La prévention du risque de dispersion repose ainsi sur trois barrières de confinement statiques auxquelles sont associées trois systèmes de ventilation.

Le premier système, la ventilation du procédé, est équipé de colonnes d'épuration des gaz et d'une série de filtres à très haute efficacité. A la différence de la ventilation du procédé, le deuxième système, la ventilation des cellules, est équipé d'une série de pré-filtres et de filtres, sans épuration de gaz. Ces systèmes de ventilation permettent de pallier des défauts conceptuels ou incidentels d'étanchéité des barrières statiques, en imposant un sens d'écoulement d'air, depuis les zones propres vers les cellules normalement contaminées.

La mesure du rejet incidentel, effectuée à la sortie de l'atelier T7, a été de 219 MBq, soit 0,3 % de l'autorisation annuelle de rejet. Le rejet à la cheminée a été inférieur à cette valeur. Le vent venait du nord-ouest (320 à 330 o) et soufflait à 11 m/s.

Les contrôles radiologiques effectués par l'industriel ont porté sur une dizaine de prélèvements d'herbe, dans la zone sous le vent de cet incident. Les résultats des comptages effectués sur ces prélèvements révèlent la présence d'un faible marquage en ruthénium-rhodium, avec un maximum de 0,085 Bq/g à 2 km. Un observateur placé à cet endroit aurait reçu une dose inférieure à un microsievert, à comparer à la limite réglementaire de 1000 microsieverts par an, ou à la radioactivité naturelle de plus de 2000 microsieverts par an.

D'autres prélèvements ont été effectués le 5 novembre, par l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest, ainsi que par l'OPRI (agissant pour le compte du ministère chargé de la santé).

Cet incident n'a pas eu de conséquences significatives sur la santé des populations et des travailleurs, ni sur l'environnement. Il est néanmoins significatif pour la sûreté, notamment en termes d'éléments de retour d'expérience pour l'analyse d'incidents analogues. Il est provisoirement classé par l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0 de l'échelle INES.


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