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Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

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source : site internet de la Sûreté Nucléaire -->ASN


Absence de remise en place du bouchon de protection biologique à la suite d'une opération d'entreposage d'un conteneur

Un incident s'est produit le 16 décembre 2000 dans le bâtiment d'entreposage de conteneurs de résidus vitrifiés. A la suite d'une opération d'entreposage d'un conteneur dans un puits contenant sept conteneurs irradiants, un bouchon de protection biologique n'a pas été remis en place. Un opérateur est intervenu dans le hall de l'entreposage, sans se rendre compte qu'un risque d'irradiation existait au niveau de ce puits.

L'atelier R7 réalise la calcination, la vitrification, le conditionnement en conteneurs et l'entreposage provisoire des résidus contenant des produits de fission. L'entreposage de l'atelier, d'une capacité de 4500 conteneurs en cinq fosses, est constitué de puits. Un puits peut recevoir neuf conteneurs. Il est fermé par un bouchon de protection biologique de 1,8 mètre d'épaisseur (en acier, rempli de béton). Le sol du hall est reconstitué avec une plaque de propreté (de 0,15 mètre d'épaisseur).

Le jour de l'incident, un transfert de conteneur était en cours vers un puits à l'est de l'entreposage. Ces opérations s'effectuent sous une hotte de protection biologique. Une opération de transfert en mode asservi depuis la salle de conduite a été bloquée par un automatisme (vers 9 heures 15). Un opérateur est alors intervenu en zone contrôlée, pour reprendre le pilotage de l'opération en mode manuel à l'aide des commandes placées sur la hotte. Sans avoir l'information de l'absence du bouchon de protection biologique, il a commandé le déplacement de la hotte pour remettre la plaque de propreté. Pensant avoir bien résolu le problème de blocage, il a repris les commandes depuis la salle de conduite. A 9 heures 55, à l'ouest de l'entreposage, pour l'opération de transfert du conteneur suivant, un autre bouchon n'a pas pu être introduit dans la hotte. Une intervention a permis de constater l'incident : le bouchon du transfert précédent était resté dans la hotte.

Le risque à considérer est l'exposition des personnes dans le faisceau vertical sortant du puits non muni de son bouchon et au rayonnement diffusé de ce faisceau. En se protégeant, un agent de radioprotection a mesuré, au-dessus de la plaque de propreté du puits sans bouchon, un débit de dose équivalent à environ 660 millisieverts/heure.

La réglementation relative à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants dans les installations nucléaires de base impose une limite d'exposition de 50 millisieverts par an. L'équivalent de dose reçu par l'opérateur a été vérifié. Son dosimètre électronique opérationnel étant à l'arrêt, le film dosimètre mensuel a été développé et interprété en urgence. Son résultat montre que l'opérateur n'a pas été exposé aux rayonnements. De même, il n'a pas été mis en évidence de dose reçue par l'ensemble des personnes ayant pénétrer dans le hall.

Le bouchon de protection biologique a été remis en place le 16 décembre à 14 heures 30. Un essai d'investigation sur le déroulement de cet incident a été effectué le 19 décembre sur un puits vide. Une modification d'automatisme a été ajoutée pour s'assurer de la présence du bouchon de protection biologique avant la fermeture avec la plaque de propreté.

En raison de la présence d'un faisceau de rayonnement ionisant en zone contrôlée, proche du lieu d'intervention d'un opérateur - cumulée à l'absence de mise en marche de son dosimètre opérationnel -, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.


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