Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, INBS CEA de Valduc

Valduc (Côte d'Or)

Installation de base nucléaire secrète

Exercice de crise nucléaire Crisatomenat 2002

L'exercice de crise nucléaire Crisatomenat 2002 a eu lieu le 24 octobre sur le Centre de Valduc du Commissariat à l'énergie atomique. Il a été organisé par les services du délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense (DSND), dont une des missions est d'organiser des exercices d'ampleur nationale sur les installations nucléaires de base secrètes (INBS) dépendant du ministre chargé de l'industrie ou du ministre de la défense. Cet exercice a permis de tester l'organisation de crise que mettraient en place le CEA et les pouvoirs publics, aux niveaux local et national, afin de faire face à un accident nucléaire sur une INBS.

L'exercice avait plus particulièrement pour objectifs de tester : - le plan d'urgence interne du site et le plan particulier d'intervention de la préfecture ; - la réactivité et la coordination des différents acteurs face à un scénario d'accident ; - la communication des différentes cellules de presse face à une pression médiatique simulée, et la cohérence des informations fournies Il a également permis de développer un volet pédagogique au profit des services déconcentrés de l'état et des élus locaux.

L'exercice a principalement mobilisé : - la direction, les experts et les équipes d'intervention du Centre de Valduc ; - la direction générale du CEA, présente au centre de coordination en cas de crise ; la préfecture du département de la Côte-d'Or, qui a armé son poste de commandement fixe à Dijon et qui a installé son poste de commandement opérationnel à Is-sur-Tille ; - la Mission d'appui à la gestion du risque nucléaire (MARN) du ministère de l'intérieur ; - les services du DSND , qui a activé son poste de commandement et de direction, et son appui technique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

La situation accidentelle retenue dans le scénario de l'exercice comprenait un premier incendie sur une installation de recyclage du plutonium, suivi d'un second incendie, propagé par les gaines de ventilation, trois heures plus tard. Les rejets estimés, ainsi que les conditions météologiques fluctuantes imposées par le scénario, ont conduit la préfecture à décider la mise à l'abri des populations des communes situées dans le périmètre de danger. En fin d'après-midi, la situation était maîtrisée et l'installation remise à l'état sûr par l'exploitant du site. Les premières mesures réalisées à l'extérieur du site ayant montré un faible niveau de rejets et d'impact sur l'environnement, le DSND a proposé au préfet de lever les mesures de mise à l'abri dans les villages concernés, avec à titre conservatoire une restriction de la consommation des produits frais récoltables dans un rayon de 2 km autour du site.

La situation aurait conduit à classer cet incident au niveau 3 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui compte 7 niveaux.

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