Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Réacteur 2 Non-respect des règles d'exploitation relatives au volume d'eau dans le réservoir d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur

Le 16 juin, alors que le réacteur 2 était en cours de redémarrage après un arrêt pour maintenance et rechargement de combustible, le volume d'eau dans le réservoir d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur était inférieur au volume imposé par les spécifications techniques d'exploitation (STE).

Le circuit d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (circuit ASG) fournit à ces derniers, en cas de défaillance de l'alimentation principale, l'eau nécessaire au refroidissement du réacteur. Il est également utilisé lors des périodes de démarrage et d'arrêt du réacteur. Le réservoir d'alimentation de ce circuit doit donc avoir en permanence une quantité d'eau suffisante pour permettre le refroidissement du réacteur. Cette quantité d'eau varie selon que le réacteur est à l'arrêt ou en fonctionnement.

Dans la nuit du 15 au 16 juin, l'équipe de conduite préparait la divergence du réacteur 2 à l'issue de l'arrêt pour maintenance et rechargement. Les spécifications techniques d'exploitation (STE) imposent un volume d'eau plus important dans le réservoir ASG avant d'engager la divergence. L'industriel doit donc veiller au remplissage correct de ce réservoir.

Le 16 juin, les différents contrôles, réalisés par plusieurs personnes dans le cadre de la procédure de validation du passage à la divergence, n'ont pas détecté le volume d'eau insuffisant du réservoir ASG. C'est au moment du changement d'équipe de conduite que l'anomalie a été détectée alors que le réacteur avait divergé. Le volume d'eau du réservoir ASG a alors été ramené à un niveau conforme aux prescriptions fixées par les spécifications techniques d'exploitation.

Cet incident n'a pas eu de conséquences sur l'environnement ni sur la santé des travailleurs ou du public.

Toutefois, ce non-respect des spécifications techniques d'exploitation a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) en raison de lacunes dans le processus d'assurance qualité concernant la vérification des paramètres de fonctionnement de l'unité de production avant la divergence du réacteur.

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