Réacteur 2 Non-respect de la procédure de verrouillage des vannes d'isolement des accumulateurs du circuit d'injection de sécurité
Le 19 septembre, alors que l'industriel procédait à l'arrêt du réacteur 2, le verrouillage par coupure électrique des vannes du circuit d'injection de sécurité n'a pas été réalisé. Cet écart a été détecté, le lendemain, lors du redémarrage du réacteur quand l'équipe de conduite a voulu procéder au déverrouillage des vannes.
Le circuit d'injection de sécurité (RIS) permet, en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d'introduire dans celui-ci de l'eau borée sous pression afin d'arrêter la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur. Ce circuit comprend notamment quatre réservoirs sous pression, appelés accumulateurs, qui se vident automatiquement dans le circuit primaire lorsque la pression de celui-ci, 155 bar en fonctionnement normal, devient inférieure à 45 bar.
Le 19 septembre, l'industriel procédait à l'arrêt du réacteur. Lors de la baisse de la pression et de la température du circuit primaire, l'équipe de conduite a fermé, aux environs de 70 bar, les vannes des accumulateurs du circuit d'injection de sécurité pour éviter leur vidange intempestive dans le circuit primaire. Cette opération a été correctement réalisée.
La fermeture des vannes doit être ensuite complétée par leur verrouillage par coupure électrique. Ce verrouillage consiste à débrocher l'alimentation électrique des motorisations pour empêcher toute manoeuvre intempestive. Le 19 septembre, en raison d'une procédure d'exploitation inadéquate, l'équipe de conduite n'a pas réalisé ce verrouillage. Cet écart a été détecté au redémarrage du réacteur, le lendemain, quand l'équipe de conduite a voulu procéder au déverrouillage des vannes.
La conséquence potentielle de cet oubli était un risque de surpression du circuit primaire du réacteur à l'arrêt dans la mesure où l'ouverture des vannes des accumulateurs RIS aurait été possible.
En raison de l'application d'une procédure inadéquate, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
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