Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, Civaux

Non respect de la pression maximale autorisée dans le circuit primaire

Le 17 avril 2010, le réacteur no1 de la centrale nucléaire de Civaux n'a pas respecté la limite maximale de pression du circuit primaire, pendant environ 15 minutes.

La pression et la température du circuit primaire doivent être maintenues en permanence à l'intérieur de limites, que l'on appelle le « domaine d'exploitation », afin d'éviter que le circuit ne soit endommagé. Au moment de l'événement, il était prévu que la pression soit régulée autour de 155 bars absolus, dans une plage allant environ jusqu'à 160 bars absolus.

Le 7 avril, le réacteur était en cours d'arrêt. Des tests de bon fonctionnement ont été réalisés sur le panneau de repli, qui est destiné à arrêter le réacteur si jamais la salle de commande devait être évacuée. Un de ces tests consiste à désactiver puis réactiver la régulation automatique de la pression du circuit primaire.

Pour une raison encore inconnue, la remise en service de la régulation automatique de pression n'a pas fonctionné. La pression a augmenté jusqu'à atteindre, environ 15 minutes plus tard, un seuil d'alarme rouge, c'est à dire une alarme qui doit être traitée dans un délai de 15 minutes. Deux alarmes jaunes (qui peuvent être traitées dans un délai supérieur) étaient apparues auparavant.

Dès apparition de l'alarme rouge, l'opérateur a engagé la baisse de pression. La pression maximale atteinte a été de 163,3 bars absolus. Cet événement n'a eu aucune conséquence réelle pour la sûreté car le circuit est conçu pour résister à des pressions supérieures. En particulier, aucune soupape de protection du circuit ne s'est ouverte, la pression de tarage la plus basse pour ces soupapes étant de 166 bars.

Les analyses sont en cours pour déterminer la cause du défaut de remise en service de la régulation automatique.

Compte tenu du non respect de la pression maximale autorisée, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

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