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Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Centrale EDF de Civaux

source : Minitel 3614 MAGNUC


Mise à jour du 18 septembre 1998

CIVAUX (Vienne)

Fonctionnement

Arrêt du réacteur 1 depuis le 13 mai pour intervenir sur le circuit de refroidissement du réacteur à l'arrêt. Le déchargement du coeur est terminé depuis le 5 juillet.

Rejet à la centrale

Dans le courant du mois de juin 1998, une gestion imparfaite des effluents par l'exploitant a conduit a un élévation sensible, mais maîtrisée des rejets en Vienne, tout en restant dans les limites prescrites par l'arrêté interministériel d'autorisation.

La fuite sur un des deux circuits de refroidissement du réacteur à l'arrêt (RRA) le 12 mai 1998, a produit un volume d'eau contaminée de l'ordre de 280 m3; cette eau a été normalement dirigée vers des circuits de retraitement prévus à cet effet, avant de rejoindre les réservoirs de stockage, dans l'attente d'un rejet ultérieur en Vienne lorsque les débits de la rivière le permettraient.

En fonctionnement normal, préalablement à tout rejet, les effluents sont dirigés vers des réservoirs différents, selon leur origine ou leur niveau d'activité. Conformément aux règles générales d'exploitation, la vidange d'un réservoir est effectuée après réalisation de prélèvements représentatifs de son contenu, pour divers contrôles d'activité et de composition avant rejet.

Le 14 mai 1998, une mesure erronée de l'activité des effluents rejetés lors de l'incident a conduit à sous-estimer celle-ci et à en transférer 80 m3 dans un réservoir sans traitement spécifique; la mesure ultérieure de la radioactivité du contenu total de ce réservoir a amené l'exploitant à ne pas engager le rejet, mais à passer à nouveau l'intégralité du réservoir en retraitement afin d'en réduire l'activité.

Début juin, le volume de la partie commune des circuits de remplissage des deux réservoirs voisins, dont l'un contenait les effluents produits le 12 mai, a été mélangé au contenu d'un réservoir prêt à être rejeté. Après que les contrôles adéquats eurent montré que le contenu de ce réservoir pouvait être rejeté conformément à l'arrêté interministériel d'autorisation, et après information de l'OPRI, le rejet a été effectué les 6, 7 et 8 juin.

L'examen par l'Autorité de Sûreté du bilan des rejets dans l'environnement en juin, transmis comme chaque mois par l'exploitant, a permis de constater une élevation de la radioactivité des rejets en Vienne (260 MBq d'activité hors tritium, pour 27 MBq le mois précédent), restant inférieure aux valeurs classiquement atteintes sur des centrales en fonctionnement et netement en deça des limites prescrites par l'arrêté interministériel d'autorisation.

Les limites prescrites par l'arrêté interministériel n'ayant pas été trangrssées, l'événement n'a eu aucune conséquence sur la sûreté ni sur l'environnement. Néammoins, après analyse conjointe, et au titre du retour d'expérience, il a été déclaré en tant qu'incident significatif et classé au niveau 0 de l'échelle INES.

Le débit de la Vienne étant à un niveau suffisant, la centrale s'apprête dans les prochains jours à procéder au rejet des effluents radioactifs liquides collectés lors de l'incident du 12 mai dernier, après traitement physico chimique et décroissance radiologique, dans les ocnditions normales spécifiées par l'arrêté interministériel d'autorisation du 8 septembre 1997. L'ensemble de ces rejets représentera moins de 1% de la valeur annuelle ajoutée.


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