Communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire

Belleville (Cher)

EDF - Centrale nucléaire

Exercice de crise nucléaire

Un exercice de crise nucléaire a eu lieu le 5 mars sur le Centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Belleville. Cet exercice a permis de tester l'organisation que mettraient en place EDF et les pouvoirs publics afin de faire face à un accident nucléaire.

L'exercice, qui s'est joué de 7h00 à 16h00 environ, a mobilisé principalement les équipes de crise :

- de la préfecture du département du Cher. Le poste de commandement fixe (PCF) a été mis en place à la préfecture et a regroupé les principaux services de l'Etat (pompiers, gendarmerie, DRIRE, DDE, DDASS...) ainsi que des représentants de la Mission d'appui à la gestion du risque nucléaire (MARN) du ministère de l'intérieur ;

- des préfectures de la Nièvre et du Loiret. Une cellule de crise a été mise en place dans chacune de ces préfectures, étant donné la situation géographique du CNPE ;

- de la Direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR), de son appui technique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et de la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) de la région Centre ;

- de l'exploitant, au niveau national et sur le site de Belleville ;

La situation accidentelle retenue dans le scénario comportait plusieurs défaillances successives sur le réacteur fictif 3 de la centrale nucléaire de Belleville. Le scénario était initié à 7h00 par une perte de la source froide, due à un encrassement de la station de pompage. Cet événement a été suivi d'une perte de l'alimentation en eau des générateurs de vapeur et d'une perte d'alimentation électrique. A 14h30, les générateurs de vapeur étaient vides, le coeur ne pouvait alors plus être refroidi. Le scénario n'a amené à aucun rejet dans l'environnement. L'exercice s'est achevé vers 16h00 après récupération partielle de la source froide et redémarrage d'une pompe d'alimentation en eau des générateurs de vapeur.

La situation aurait conduit à classer cet incident au niveau 3 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte 7 niveaux.

Une réunion d'évaluation générale de l'exercice réunissant l'ensemble des représentants des différents acteurs de l'exercice a eu lieu le 14 mai 2002 dans les locaux du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie à Paris.

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