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Communiqué de presse du 18 octobre 1998concernant les rejets des 6, 7 et 8 juin 1998
Sur la période du 12 mai 1998 au 5 juillet 1998, pendant le déroulement de l'"incident" sur le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Civaux, STOP-CIVAUX avait été stupéfait de constater que ni les visites, ni les activités promotionnelles sur le site de la centrale n'avait été annulées ou reportées, alors qu'il était manifeste que le réacteur 1 n'était pas "dans un état satisfaisant au niveau de la sûreté" [1]. En particulier, lors du "Challenge régional jeunes" organisé le dimanche 7 juin par la Ligue Poitou-Charentes de canoë-kayak, avec le partenariat du CNPE de Civaux, et sur le site même de la centrale, STOP-CIVAUX s'était demandé si l'on ne prenait pas inutilement des risques inconsidérés. Aujourd'hui, alors qu'un groupe d'experts indépendant a déjà qualifié cet incident comme étant "par sa portée et sa signification, le plus important survenu à ce jour dans le parc nucléaire français" [2], nous apprenons par le communiqué daté du 18 septembre 98 de la Direction de Sûreté des Installations Nucléaires (DSIN), que la centrale de Civaux, de par "une gestion imparfaite des effluents", a procédé à des rejets d'eau contaminée non retraitée (mélangée à d'autres effluents) les 6, 7 et 8 juin 1998. Si la DSIN affirme qu'il n'y a pas eu de risque, "les limites prescrites par l'arrêté ministériel n'ayant pas été transgressées", il faut tout de même se rappeler que les mesures de contrôle sont effectuées à un moment où la dilution des rejets est considérée comme effective, en l'occurrence à plus de cinq kilomètres du point de rejet, et que c'est tout de même du liquide de refroidissement primaire issu de la fuite du 12 mai qui a été relaché... Ceci nous amène à poser publiquement plusieurs questions au CNPE de Civaux ainsi qu'à la Ligue régionale Poitou-Charentes :
STOP-CIVAUX attend des réponses rapides à ces quelques questions, mais, alors qu'une chronologie précise de l'"incident" est toujours attendue par les experts du GSIEN [3], et alors qu'il s'avère qu'EdF a caché une fois de plus la vérité [4], nous tenons à mettre publiquement en garde les officiels de la Fédération de canoë-kayak afin qu'ils ne sous-estiment pas les risques liés à la centrale nucléaire de Civaux.
[1] ce qui fût officiellement confirmé par M. Lacoste, directeur de la Sûreté des Installations Nucléaire (DSIN), lors de sa conférence de presse à Poitiers le 25 juin 1998. [2] dans La lettre du Comité Stop-Nogent, avril/juin 98, c/o Nature et Progrès, 49 rue Raspail, 93100 MONTREUIL [3] Groupement des Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire, 2, rue François Villon, 91400 ORSAY [4] EdF avait affirmé le 17 juin, devant la Commission Locale d'Information, puis le 25 juin en conférence de presse, que la centrale n'avait procédé à aucun rejet depuis l'incident
Nota : Aujourd'hui 3 mai 2001 : Réponse du CNPE de Civaux : pas de réponse Réaction de la Commission Locale d'Information (CLI) de Civaux : pas de réaction
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